Naviguer dans le système du droit de la famille en Thaïlande peut s’avérer difficile, en particulier pour les étrangers qui ne sont pas familiers avec les lois et les procédures. Cet article vise à fournir une compréhension de base du droit de la famille en Thaïlande. Nous nous concentrons sur l’enregistrement des mariages, les droits parentaux, le divorce et l’adoption. Le livre V du code civil et commercial de Thaïlande (ci-après CCCT), sections 1435-1598, contient la plupart des éléments suivants. La loi sur les conflits de lois et d’autres lois pourraient également être incluses dans le droit de la famille en Thaïlande.
1. Enregistrement du mariage en Thaïlande
En Thaïlande, un mariage légal doit être enregistré auprès du gouvernement pour être reconnu. Un mariage légal en Thaïlande peut être célébré entre un Thaïlandais et un non-Thaïlandais, ou entre deux non-Thaïlandais. La procédure d’enregistrement d’un mariage en Thaïlande est relativement simple, mais elle peut être longue et complexe, en particulier pour les étrangers.
Ce qui suit est un guide étape par étape sur la manière de procéder à l’enregistrement d’un mariage en Thaïlande :
- Si l’une des parties est étrangère, elle doit s’adresser à son ambassade pour obtenir un document appelé “afffirmation to get married in Thailand” (attestation de mariage en Thaïlande). Une fois en possession de ce document, il doit être traduit en thaï et légalisé par le ministère des affaires étrangères. Notez que chaque ambassade peut avoir ses propres règles. Certaines demandent un rendez-vous préalable, d’autres des documents spécifiques, d’autres encore un entretien avec votre fiancé(e). Contactez votre ambassade.
- Si vous souhaitez conclure un contrat de mariage, celui-ci doit être rédigé avant le mariage et enregistré au moment du mariage. Les accords prénuptiaux sont valables en Thaïlande sous réserve des exigences de la loi.
- Rendez-vous en personne au bureau de district local ou au bureau de l’Amphur (également appelé bureau d’enregistrement) où réside l’un des membres du couple.
- Fournir une preuve d’identité, telle qu’un passeport, et une preuve de l’état matrimonial actuel, telle qu’un certificat de divorce ou un certificat de décès de l’ex-conjoint (le cas échéant). Les étrangers doivent obtenir de leur ambassade une attestation de mariage traduite en thaï et légalisée.
- Fournir deux témoins âgés d’au moins 15 ans et munis d’une carte d’identité thaïlandaise.
- Fournir un traducteur si l’une des parties ou les deux ne parlent pas couramment le thaï.
- Remplir et signer le formulaire d’enregistrement du mariage, qui sera ensuite lu aux deux parties en thaï et en anglais.
- Payer la taxe d’enregistrement du mariage.
Certificat de mariage et conditions de mariage
Vous recevrez normalement l’acte de mariage le jour même et la procédure est rapide. Le certificat de mariage est un document légal qui prouve qu’un couple est légalement marié en Thaïlande. Il peut être utilisé pour l’obtention d’un visa et à d’autres fins légales. Nous ne parlerons pas dans cet article du Khongman (bien donné à la fiancée) ou du Sinsod (bien donné aux parents de la fiancée). Si le mariage n’a pas lieu, l’homme peut réclamer le remboursement du sinsod versé à la famille.

Il est important de noter qu’en Thaïlande, l’âge légal du mariage est d’au moins 17 ans. Si une personne est âgée de moins de 20 ans, elle devra fournir le consentement écrit de ses parents ou de son tuteur légal.
2. Partenariat civil entre personnes de même sexe ou mariage entre personnes de même sexe
Il n’existe actuellement aucune loi ou disposition autorisant le mariage entre personnes de même sexe. Cependant, le gouvernement en parle depuis quelques années.
3. Les droits parentaux en Thaïlande
Les droits parentaux en Thaïlande sont régis par le CCCT qui couvre les droits et obligations des parents envers leurs enfants. Il s’agit notamment de la garde légale, de la garde physique, des droits de visite et de la pension alimentaire.
La garde légale fait référence au droit de prendre des décisions concernant l’éducation d’un enfant, comme l’éducation, les soins de santé et la religion. La garde physique désigne le droit de faire vivre l’enfant avec l’un de ses parents ou avec les deux. Les droits de visite désignent le droit de rendre visite à l’enfant ou d’avoir des contacts avec lui, même si l’enfant ne vit pas avec le parent. La pension alimentaire est le soutien financier que les parents doivent apporter à l’éducation de leurs enfants.
a) Si les parents ne sont pas mariés
En Thaïlande, seule la mère aura des droits parentaux en vertu de l’article 15446 du TCCC, à moins que le père n’accomplisse l’une des trois étapes décrites dans la clause suivante, 1547. Nous suggérons fortement au père qui n’est pas marié avec la mère de légitimer ses droits de père en demandant au tribunal de le faire. Le tribunal accepte normalement la demande, sauf si l’autre partie peut prouver qu’elle n’est PAS dans l’intérêt supérieur de l’enfant.
b) Si les parents sont mariés
Si le couple est marié, en Thaïlande, les droits parentaux sont généralement accordés aux deux parents à parts égales. S’il y a des raisons de penser que la garde exclusive est dans l’intérêt supérieur de l’enfant, le tribunal peut l’autoriser. Cela signifie que les deux parents ont normalement les mêmes droits. Les deux parents peuvent prendre des décisions concernant l’éducation de leur enfant, et les deux parents ont le droit de faire en sorte que l’enfant vive avec eux.
Si un couple est divorcé ou séparé, les droits et responsabilités parentaux doivent être établis, soit par un accord, soit par le système judiciaire. Si un couple n’arrive pas à se mettre d’accord, un tribunal peut décider de la garde, du droit de visite et de la pension alimentaire en fonction de l’intérêt supérieur de l’enfant. À moins que les preuves ne soient très solides à l’encontre d’une partie, le tribunal de la famille a tendance à accorder les pouvoirs parentaux conjoints au père et à la mère.
4. Le divorce en Thaïlande
Un avocat spécialisé dans le divorce en Thaïlande peut vous aider à naviguer dans le système juridique complexe et veiller à ce que vos droits et vos intérêts soient protégés. Ils peuvent vous conseiller sur tous les sujets, depuis les motifs du divorce jusqu’à la garde des enfants et la pension alimentaire, et vous aider à négocier un accord équitable avec votre ex-conjoint.
Pour trouver le bon avocat spécialisé dans le divorce, il est important de faire des recherches et de choisir quelqu’un qui a de l’expérience et qui a fait ses preuves. Recherchez un avocat spécialisé dans le droit de la famille thaïlandais et qui a déjà travaillé avec des expatriés. Vous devriez également demander des références et lire des avis en ligne avant de prendre votre décision finale.
La loi thaïlandaise prévoit deux possibilités de divorce :
a) Le divorce par consentement mutuel à l’amphour.
C’est évidemment le moyen le plus simple et le plus rapide. Votre mariage doit avoir été enregistré en Thaïlande. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez d’abord enregistrer votre mariage à l’amphour ou vous adresser au tribunal.
b) Un divorce devant le tribunal
À condition que vous ayez un motif en vertu de l’article 1516 du CCCT.
Les motifs d’action en divorce sont les suivants :
- le mari a donné des aliments à une autre femme ou l’a honorée comme son épouse, ou l’épouse a commis un adultère, l’autre époux peut introduire une demande de divorce ;
- l’un des conjoints commet une faute, qu’elle soit ou non de nature pénale, s’il cause à l’autre un préjudice :
- d’avoir honte ;
- d’être insultés du fait de la haine ou de la persistance de la qualité d’époux ou d’épouse de l’époux ayant commis la faute ; ou
- de subir un préjudice ou un trouble excessif lorsque l’état, la situation et la cohabitation en tant que mari et femme sont pris en considération ; ce dernier peut introduire une demande de divorce ;
- si l’un des conjoints a causé à l’autre des dommages graves ou des tortures au corps ou à l’esprit, ou l’a gravement insulté ou a insulté ses ascendants, ce dernier peut introduire une demande de divorce ;
- si l’un des époux a abandonné l’autre pendant plus d’un an, ce dernier peut introduire une demande de divorce ;
- (4/1) l’un des époux a été condamné par un jugement définitif du tribunal et a été emprisonné pendant plus d’un an pour l’infraction commise sans la participation, le consentement ou la connaissance de l’autre, et la cohabitation en tant que mari et femme causera à l’autre partie un préjudice ou des ennuis excessifs, cette dernière peut introduire une demande de divorce ;
- (4/2) Le mari et la femme vivent volontairement séparément parce qu’ils sont incapables de cohabiter pacifiquement pendant plus de trois ans, ou vivent séparément pendant plus de trois ans sur décision du tribunal, l’un ou l’autre des conjoints peut introduire une demande de divorce ;
Autres motifs de divorce en droit thaïlandais
5. l’un des conjoints a été déclaré disparu ou a quitté son domicile ou sa résidence depuis plus de trois ans et est en cours de formation.
incertaine, qu’elle soit vivante ou morte ;
6. l’un des conjoints a manqué à son obligation d’entretien et de soutien de l’autre, ou a commis des actes gravement préjudiciables à la relation
de mari et de femme à un point tel que l’autre a subi des troubles excessifs lorsque l’état, la situation et la cohabitation
Si l’on considère que les deux époux sont en train de s’entendre, ce dernier peut introduire une demande de divorce ;
7, l’un des conjoints a été frappé d’aliénation mentale pendant plus de trois ans sans interruption et cette aliénation est difficilement guérissable, de sorte que l’on peut considérer qu’il s’agit d’un cas de force majeure.
si l’on ne peut s’attendre à ce que le mariage se poursuive, l’autre peut introduire une demande de divorce ;
8. si l’un des conjoints a rompu un engagement de bonne conduite qu’il avait contracté, l’autre conjoint peut introduire une demande de divorce ;
9. l’un des conjoints est atteint d’une maladie contagieuse et dangereuse, incurable et susceptible de causer un préjudice à l’autre, le
ce dernier peut introduire une demande de divorce ;
10. l’un des conjoints est atteint d’un handicap physique qui l’empêche durablement de cohabiter comme mari et femme, l’autre peut conclure un contrat de mariage.
demande de divorce.
Charge de la preuve
La partie qui souhaite divorcer a la charge de la preuve par prépondérance des probabilités.
c) Comment le tribunal agit-il dans une affaire de divorce ?
i) Tout d’abord, il s’agissait d’une session de négociation à la Cour. Une partie peut refuser de négocier, mais le tribunal apprécie que les parties se mettent d’accord et transigent.
ii) S’ils ne parviennent pas à se mettre d’accord, la Cour vérifiera si le plaignant dispose d’un motif en vertu de la loi.
iii) si le couple a un enfant, le tribunal prendra une décision dans l’intérêt supérieur de l’enfant, qui est normalement la garde conjointe.
iv) Enfin, le tribunal examinera le patrimoine du couple. Chaque partie conserve ses biens personnels (appelés Sin Suan Tua en thaïlandais). Les biens matrimoniaux (appelés Sin Somros en anglais) doivent être divisés à parts égales entre les parties.
Il est rare que le tribunal accorde une pension alimentaire à une partie, mais il demandera une pension alimentaire pour l’enfant. Par exemple, si le tribunal estime que l’intérêt supérieur de l’enfant est de rester avec la mère la plupart du temps, le père devra verser une pension alimentaire. Les montants ne sont pas fixés par la loi, le tribunal essaiera de trouver un accord entre les parties et, si ce n’est pas le cas, le tribunal décidera.
d) L’adultère
Si une partie commet un adultère, la partie victime peut demander des dommages et intérêts à son conjoint et à la personne qui a commis l’adultère avec son conjoint.
e) Pension alimentaire
En Thaïlande, la pension alimentaire est déterminée par un certain nombre de facteurs, notamment la durée du mariage, les revenus et les biens des deux parties, ainsi que leurs besoins financiers. Le tribunal tiendra également compte des éventuelles pensions alimentaires versées aux enfants. En réalité, la pension alimentaire est rarement accordée. Dans la plupart des cas, le tribunal se contente de diviser les biens communs entre les deux parties à parts égales.
5. Annulation du mariage
Un mariage peut être annulé en cas d’erreur sur l’identité d’une des parties, de fraude, de contrainte ou si le mariage n’a pas été célébré conformément à la loi (par exemple, si l’une des parties n’avait pas l’âge légal). Seule la partie innocente peut demander une annulation.
6. L’adoption en Thaïlande
La procédure d’adoption est différente pour les Thaïlandais et les étrangers. Les étrangers doivent passer par le DSDW (Department of Social Development and Welfare) pour obtenir une autorisation d’adoption en Thaïlande. Les adultes peuvent également être adoptés, mais ils doivent remplir certaines conditions.
Conclusion
Les expatriés doivent comprendre les règles et procédures de base du droit de la famille en Thaïlande. Ces règles relatives au mariage, aux droits parentaux, au divorce et à l’adoption peuvent aider les étrangers à s’orienter dans le système juridique thaïlandais et à protéger leurs droits. Il est recommandé de demander l’avis d’un avocat qualifié, spécialisé dans le droit de la famille en Thaïlande, afin de bien comprendre ses droits et ses obligations. Il s’agit là d’un bref résumé du droit de la famille en Thaïlande.
J’espère que cela vous sera utile ! Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à m’en faire part.