Lois sur la prostitution en Thaïlande
Lois sur la prostitution en Thaïlande
Ces dernières années, la Thaïlande a acquis une certaine notoriété en tant que plaque tournante du trafic sexuel. Ce commerce illicite a exploité d’innombrables victimes, tant thaïlandaises qu’étrangères, et est devenu une préoccupation majeure en matière de droits de l’homme. Le gouvernement thaïlandais a mis en œuvre diverses mesures pour lutter contre la traite des êtres humains à des fins sexuelles, mais le problème reste répandu dans le pays. La prostitution en Thaïlande est toujours illégale mais largement répandue
La traite des êtres humains à des fins sexuelles implique le recrutement, le transport, l’hébergement ou l’accueil de personnes par la force, la fraude ou la coercition à des fins d’exploitation sexuelle. De nombreuses victimes sont attirées sous de faux prétextes, en leur promettant des opportunités d’emploi. Elles croient obtenir de meilleures conditions de vie, mais se retrouvent piégées dans le commerce du sexe.

La situation géographique de la Thaïlande, les disparités économiques et l’attrait de son industrie touristique ont contribué au développement des réseaux de traite des êtres humains à des fins sexuelles. Les personnes vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les migrants, sont souvent la proie de trafiquants qui exploitent leur situation désespérée.
Le gouvernement thaïlandais, en collaboration avec des organisations internationales, a mis en œuvre diverses lois et initiatives pour lutter contre la traite des êtres humains. La loi de 1996 sur la prévention et la répression de la prostitution, par exemple, criminalise la prostitution et les activités connexes. Elle se concentre principalement sur les abus et le trafic sexuel des enfants. “L’article 8 sanctionne les auteurs d’abus sexuels sur des enfants de moins de 15 ans. Il est passible d’une peine de prison de deux à six ans et d’une amende pouvant aller jusqu’à 120 000 bahts. Pour les enfants victimes âgés de 15 à 18 ans, la peine d’emprisonnement est de un à trois ans et l’amende peut atteindre 60 000 bahts. Toutefois, la loi a fait l’objet de critiques car elle ne fait pas la distinction entre le travail sexuel consensuel et la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle. La loi de 1996 sur la prévention et la suppression de la prostitution a abrogé la loi de 1960 sur la prostitution. Il s’agit du cadre juridique central interdisant la prostitution.
Des efforts ont été déployés pour renforcer l’application de la loi et améliorer la protection des victimes. Il existe des unités de police spécialisées dans la lutte contre la traite des êtres humains, et des initiatives axées sur les victimes apportent soutien et assistance aux personnes arrachées au commerce du sexe. En outre, le gouvernement a mis en place des campagnes de sensibilisation et des programmes éducatifs pour sensibiliser le public à la traite des êtres humains et à ses conséquences.
Code pénal et autres lois
Le code pénal thaïlandais ne stipule pas explicitement que la prostitution est illégale en Thaïlande, mais il interdit à toute personne de gagner un revenu en tant que prostituée. Le titre IX, section 286 du code pénal stipule :
“Toute personne âgée de plus de seize ans, [sic], qui subsiste grâce aux revenus d’une prostituée, même s’il s’agit d’une partie de ses revenus [sic], est passible d’une peine d’emprisonnement de sept à vingt ans et d’une amende de quatorze mille à quarante mille bahts, ou d’une peine d’emprisonnement à perpétuité “.
Le titre IX, section 286 du code pénal semble également pénaliser toute personne qui (i) réside ou fréquente habituellement une prostituée, (ii) reçoit une pension, de l’argent ou d’autres avantages arrangés par une prostituée ou (iii) aide une prostituée dans une querelle avec un client. Toutefois, elle ne précise pas quelles sont les sanctions encourues pour de telles infractions.
Le code pénal prévoit également une interdiction générale de tout acte indécent sur un enfant de moins de 15 ans, qui couvrirait ostensiblement la prostitution enfantine. Le titre IX, section 279 du code pénal stipule :
“Quiconque commet un acte indécent sur un enfant de moins de quinze ans, qu’il soit consentant ou non, est passible d’une peine d’emprisonnement n’excédant pas dix ans ou d’une amende n’excédant pas vingt mille bahts, ou des deux à la fois “.
Acte indécent
Le code pénal ne définit pas ce qui constitue un “acte indécent”.
La peine prévue au titre IX, section 279 du code pénal est portée à quinze ans d’emprisonnement ou à trente mille bahts d’amende, ou les deux, si le délinquant commet l’infraction “en menaçant par quelque moyen que ce soit, en commettant un acte de violence, en profitant du fait que l’enfant est dans l’incapacité de résister, ou en faisant en sorte que l’enfant le prenne pour une autre personne”.
Le titre IX, section 277 du code pénal stipule que les rapports sexuels avec une fille de moins de 15 ans sont considérés comme un détournement de mineur, indépendamment de son consentement, et sont passibles d’une peine d’emprisonnement de quatre à vingt ans et d’une amende pouvant aller jusqu’à 40 000 bahts. Si le détournement de mineur est commis sur une fille de moins de 13 ans, la peine est portée à sept à vingt ans d’emprisonnement et à des amendes de 14 000 à 40 000 bahts, ou à l’emprisonnement à vie. Le titre IX, section 277 du code pénal stipule également que si le délinquant commet un détournement de mineur sur une fille âgée de plus de 13 ans mais de moins de 15 ans et que le tribunal autorise le délinquant et la fille à se marier, le délinquant n’est pas puni pour détournement de mineur.
Travailleurs du sexe en Thaïlande
Malgré le cadre juridique entourant la prostitution, le commerce du sexe reste très répandu en Thaïlande. De nombreuses personnes entrent volontairement dans la profession, poussées par la nécessité économique ou par choix personnel. Les défis auxquels sont confrontées les travailleuses du sexe en Thaïlande sont multiples et englobent des facteurs sociaux, économiques et juridiques.
Les facteurs économiques jouent un rôle important dans l’orientation des individus vers le commerce du sexe. La pauvreté, les possibilités d’emploi limitées et le désir de subvenir aux besoins de leur famille conduisent souvent les individus à se livrer au commerce du sexe. La possibilité de gagner un revenu plus élevé que les autres emplois disponibles est un facteur déterminant pour de nombreux travailleurs du sexe.
La stigmatisation sociale qui entoure le commerce du sexe pose des problèmes aux personnes impliquées dans ce secteur. Les travailleurs du sexe en Thaïlande sont souvent victimes d’ostracisme, de discrimination et d’un accès limité aux soins de santé et aux services sociaux. La marginalisation des travailleurs du sexe exacerbe leur vulnérabilité à l’exploitation, à la violence et aux abus.
Lois sur la prostitution en Thaïlande
Le statut juridique de la prostitution en Thaïlande aggrave encore les difficultés rencontrées par les travailleurs du sexe. Opérant dans une zone juridique floue, les travailleurs du sexe sont victimes de harcèlement et de corruption de la part des autorités chargées de l’application de la loi. Les frontières floues entre le travail sexuel consensuel et la traite des êtres humains compliquent la tâche de ceux qui s’adonnent volontairement au travail sexuel. Elle doit protéger leurs droits et leur permettre d’exercer un recours en cas d’abus ou d’exploitation. Depuis 1960, la prostitution est illégale et passible de poursuites pénales avec des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 20 ans. On estime qu’entre 100 000 et 400 000 personnes sont des travailleurs du sexe en Thaïlande.
Des organisations et des groupes d’activistes défendant les droits des travailleurs du sexe en Thaïlande ont vu le jour pour s’attaquer à ces problèmes. Elles s’efforcent de lutter contre la stigmatisation et de promouvoir l’amélioration des conditions de travail, l’accès aux soins de santé et la protection juridique des travailleurs du sexe.
En conclusion, la traite des êtres humains à des fins sexuelles reste un problème important en Thaïlande, malgré les efforts déployés par le gouvernement pour lutter contre ce fléau. Initiatives de collaboration entre les services répressifs et les organisations internationales. Il est essentiel d’éradiquer la traite des êtres humains et de protéger les droits des personnes vulnérables. Les difficultés rencontrées par les travailleurs du sexe soulignent également la nécessité de réformes globales portant sur les aspects économiques, sociaux et juridiques de la prostitution en Thaïlande.