
La violence domestique en Thaïlande : Comprendre la loi et agir
Vivre dans un pays étranger comporte son lot de défis. Pour les expatriés résidant en Thaïlande, il est de la plus haute importance d’être sensibilisé à la violence domestique. Il faut aussi connaître les ressources disponibles pour apporter un soutien. Cet article vise à faire la lumière sur la question de la violence domestique en Thaïlande. Il cherche à fournir une compréhension des lois existantes et à mettre en évidence les différentes organisations qui offrent une assistance et un soutien dans la lutte contre ce problème pressant.

La Thaïlande a adopté en 2007 une loi intitulée “ Victim of Domestic Violence Act” (loi sur les victimes de violences domestiques). Elle criminalise la violence domestique et il ne faut pas hésiter à l’utiliser en cas de besoin. En Thaïlande, le terme “violence domestique” englobe un large éventail de comportements :
- Il s’agit de toute action ou comportement délibéré susceptible d’infliger un préjudice physique, psychologique ou sanitaire à un membre de la famille.
- Elle comprend également l’exercice d’une pression indue ou le recours à une persuasion contraire à l’éthique sur un membre de la famille dans le but de l’amener à accomplir, à consentir ou à s’abstenir d’une certaine action.
Toutefois, il est important de noter que les actions menées par négligence sont explicitement exclues de cette définition.
Prévention de la violence domestique
La prévention de la violence domestique nécessite une approche à multiples facettes comprenant des campagnes de sensibilisation, de l’éducation et des mesures juridiques. La Thaïlande a mis en œuvre plusieurs initiatives pour lutter contre la violence domestique :
- Programmes d’éducation et de sensibilisation :
Les autorités thaïlandaises encouragent activement les initiatives éducatives axées sur la prévention de la violence domestique. Ces programmes visent à sensibiliser aux conséquences de la violence domestique, à informer les individus de leurs droits et à remettre en question les normes sociétales qui perpétuent la violence.
- Renforcer les mesures juridiques dissuasives :
La loi thaïlandaise reconnaît la violence domestique comme une infraction pénale. Le gouvernement a mis en œuvre des mesures visant à renforcer la dissuasion juridique et à soutenir les victimes. Ces mesures comprennent des sanctions plus sévères pour les contrevenants, une meilleure application des ordonnances restrictives et la fourniture de services d’aide juridique.
Organisations d’aide aux victimes de la violence domestique
Pour les expatriés vivant en Thaïlande et susceptibles de subir des violences domestiques ou d’en être témoins, il existe plusieurs organisations qui offrent un soutien crucial, des conseils et des services de défense :
- Centre de crise des femmes thaïlandaises (TWCC) :
Le TWCC est une organisation de premier plan qui se consacre à la lutte contre la violence domestique et au soutien des victimes. Elle offre une gamme de services, notamment des abris d’urgence, des conseils, une assistance juridique et des programmes de sensibilisation.
- Association du ciel arc-en-ciel de Thaïlande :
Cette organisation se concentre sur le soutien à la communauté LGBTQ+ confrontée à la violence domestique. Il offre un espace sûr, des conseils et une assistance aux victimes qui peuvent être confrontées à des difficultés particulières en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.
- Conseil national pour les affaires féminines (NCWA) :
La NCWA est une organisation gouvernementale qui s’occupe des questions relatives aux femmes, y compris la violence domestique. Elles travaillent à l’autonomisation des femmes, à la sensibilisation et à la mise en œuvre de politiques qui protègent les victimes et punissent les auteurs d’infractions.
Agir et demander de l’aide pour lutter contre la violence domestique en Thaïlande
Si vous ou une personne de votre entourage êtes victime de violences domestiques, il est essentiel d’agir et de demander de l’aide rapidement :
- Contacter les autorités locales :
En cas de danger immédiat, appelez le numéro d’urgence thaïlandais “191”. Il faut demandé l’aide de la police ou des services médicaux.
- Contactez les organisations d’aide aux victimes de violences domestiques :
Contactez des organisations telles que le TWCC, la Rainbow Sky Association ou la NCWA. Vous obtiendrai accès aux services de soutien qu’elles proposent. Ils peuvent vous guider dans les démarches nécessaires, vous fournir des conseils et vous assister dans les questions juridiques.
- Faites un rapport de police et cherchez un cabinet d’avocats :
La Thaïlande est une bureaucratie qui adore les documents. Il est important que vous établissiez un rapport de police dans les 90 jours suivant les faits. Vous devriez également demander conseil à un cabinet d’avocats. Choisissez un bureau ayant de l’expérience dans le domaine du droit de la famille thaïlandais , comme nous, ThaiLawOnline. Nous pouvons vous aider.
La Cour suprême de Thaïlande, dans son arrêt n° 2154/2561, a déclaré que (ceci est un résumé) :
- Le défendeur s’est présenté au domicile du demandeur avec un morceau de papier, dans l’intention d’écrire un message. Ce faisant, ils ont endommagé la peinture et le plâtre des murs, qui se sont décollés. Ils ont également semé le trouble en criant et en courant autour de la propriété. Le défendeur a apporté des ballons et d’autres objets qu’il a attachés à l’avant de la maison et qu’il a jetés sur la propriété du plaignant. Ils ont sonné à la porte avec insistance, ce qui a endommagé le système de sonnette électrique.
- Les actions du défendeur visaient à forcer le demandeur, ou un mineur vivant dans la maison, à sortir et à engager la conversation. Lorsque le plaignant n’a pas obtempéré, le défendeur a poursuivi son comportement perturbateur. Il s’agit d’une violation des droits du plaignant, qui lui cause un préjudice injustifié et trouble sa tranquillité.
- Les actions du défendeur peuvent être considérées comme un usage contraire à l’éthique du pouvoir et de la coercition. Le tout viole les normes et l’éthique de la société. Étant donné que le plaignant est un ancien conjoint et qu’il est donc considéré comme un membre de la famille au sens de l’article 3. Les actes du défendeur constituent une infraction au sens de l’article 4, paragraphe 1.
Autres actions
- Preuves documentaires :
Si vous pouvez le faire en toute sécurité, rassemblez autant de preuves que possible. Cela peut être des photographies, des vidéos et des documents relatifs aux incidents. Ces preuves peuvent être précieuses à des fins juridiques et pour assurer votre sécurité.
- Élaborer un plan de sécurité :
Travaillez avec des organisations de soutien aux victimes de violences domestiques pour élaborer un plan de sécurité personnalisé. Ce plan comprend des mesures visant à vous protéger, vous et les personnes à votre charge. Par exemple, l’identification d’endroits sûrs où séjourner, l’organisation du transport et l’accessibilité des documents importants.
Conclusion
La violence domestique reste un problème important en Thaïlande. Les expatriés doivent être bien informés des lois existantes et des organisations de soutien disponibles. En comprenant les mesures préventives en place, les expatriés peuvent contribuer activement à la création d’une société plus sûre. Rappelez-vous qu’il est possible d’obtenir de l’aide et qu’il est essentiel d’agir pour lutter efficacement contre la violence domestique. Si vous êtes dans une situation d’urgence, essayez d’abord de nous joindre par chat en utilisant le chatbot AI en bas à droite de votre écran. Cliquez dessus, puis cliquez sur (chat si une personne est disponible). Si vous ne parvenez pas à nous joindre, envoyez-nous un courriel expliquant votre situation à info@ThaiLawOnline.com. Nous vous répondrons dès que possible.
- Loi thaïlandaise sur la protection des victimes de violences domestiques (anglais)
- Loi thaïlandaise sur la protection des victimes de violences domestiques (français – notre traduction non-officielle)